Relocation Actualités Luxembourg

Actualités

Consultez nos dernières actualités sur la relocation

17. août 2023

Le Paris haussmannien


Les origines

C’est en 1853 que le Baron Haussmann devient préfet de la Seine. Les transformations de Paris sous le Second Empire, ou « travaux haussmanniens », constituent une modernisation d'ensemble de la capitale française menée à bien de 1853 à 1870 par Napoléon III et son préfet.

Jusqu’ici, Paris était une ville insalubre, labyrinthique et dangereuse. Il n’y avait aucune possibilité d’aller du sud au nord de la capitale d’une façon directe. La ville hérite en effet d’un réseau urbain moyenâgeux et anachronique. Le principal problème rencontré par les habitants étant le déplacement.

La cité est alors en pleine crise de paupérisation et de surpopulation, les groupes sociaux les plus pauvres s’entassent en plein cœur de la capitale faisant planer le risque d’épidémies. Avec le développement de l’hygiénisme au milieu du XIXème siècle, prônant une nouvelle approche de l'environnement humain, le régime souhaite assainir et embellir la capitale en s’inspirant de la Londres métamorphosée par la révolution industrielle et l’exposition universelle de 1851. Selon les idées de l’époque, les hautes maisons et l’étroitesse des rues empêchent la circulation de l’air et l’évacuation des miasmes et effluves, porteurs de maladie.

L’empereur choisi un homme de poigne dont la mission sera d’aérer, d’embellir et d’unifier architecturalement la cité. Le mot d’ordre de l’époque, « Tout doit circuler » : l’air, les gens, l’argent. L’objectif est de faire de Paris une vitrine du régime Impérial au nom de la modernisation et du progrès.

En 20 ans, ce sont 70 voies nouvelles qui sont créées, plus de 40.000 immeubles, 9 ponts construits ou élargis, 20 parcs aménagés ou plantés, comme le Bois de Vincennes et le Bois de Boulogne, qui sont encore aujourd’hui les deux poumons de la métropole.

 

Un modèle de construction

La façade extérieure est l’élément principal de l’architecture haussmannienne : les bâtiments privés se devaient de respecter la même hauteur et les mêmes lignes de front principales afin de constituer un ensemble architectural homogène.
Tout devait s’aligner : façades, étages, corniches, balcons. Les hauteurs étaient strictement réglementées et proportionnelles à la largeur de la route sans jamais dépasser 6 étages. L’attribution des étages se faisait en fonction de la classe sociale permettant d’avoir un aperçu de l’ordre hiérarchique du Paris bourgeois du XIXème siècle :

- Le rez-de-chaussée était le niveau qui détient la plus grande hauteur sous plafond car il était destiné aux commerces. De plus, le premier étage, ou « entresol » servait de stockage pour les marchandises,
- Le second étage, ou étage noble, était l’étage de la bourgeoisie par excellence. Balcons, encadrements de fenêtres et moulures affirmaient le caractère du décor,
- Les troisième et le quatrième étages étaient plus classiques et disposaient d’encadrements de fenêtre plus sobres,
- Le cinquième étage avait la particularité de disposer d’un balcon filant mais n’était destiné qu’à une classe plus modeste,
- Les combles, ou chambres de bonnes ainsi que le dernier étage étaient considérés comme logements et appartements de service pour les domestiques.

La réalisation de nouveaux axes rectilignes dans la capitale débouchait généralement sur un bâtiment public à caractère monumental : opéra, gares, ponts, fontaines. En outre, ces axes étaient censés rendre impossible la construction de barricades tout en permettant aux forces de l’ordre d'accéder facilement aux foyers de révolte afin de les réprimer.

 

Un style, le Napoléon III

L’utilisation massive de la pierre de taille permettait de magnifier le savoir-faire des tailleurs de pierres français. Malgré leur homogénéité, les façades, souvent décorées de statues mythologiques, sont aussi nombreuses que variées : cariatides, atlantes, angelots, bestiaires fantaisistes, ou encore faune et flore exotique se côtoient dans un mélange éclectique. Cette variété esthétique a donné naissance au style Napoléon III, style qui s'inspire à la fois des architectures gréco-romaines, des Renaissances italienne et française, mais également du néoclassicisme des XVIIe et XVIIIe siècles. L'opéra de Paris ou Opéra Garnier (du nom de son architecte), symbolise l'apogée du style Napoléon III.

Les transformations engagées par l’empereur et son baron ont profondément modifié l’apparence de Paris en lui donnant son apparence actuelle. Si, dès son époque, les travaux ont suscité les critiques quant aux coûts et à la destruction de patrimoines architecturaux plus anciens, on y voit aujourd’hui la beauté du style haussmannien donnant à Paris son charme si unique.


N’hésitez pas à nous contacter ci-dessous pour plus d’informations.

Faites appel à des experts efficaces pour gérer les transfers internationaux de vos collaborateurs !

Nous sommes immédiatement disponibles pour vous assister dans toutes les démarches liées à la mobilité internationale.